Le projet phare de l’organisation SAD est la prise en charge des survivantes des violences sexuelles et basées sur le genre. Cette prise en charge comprend trois volets : le volet psycho clinique, le volet médico-chirurgical et la réinsertion socio-économique. Pour bien centraliser l’ensemble de ces activités, SAD a ouvert un site d’accueil et de prise en charge où sont accueillies les survivantes des violences sexuelles et basées sur le genre et organisée la prise en charge. Ce site est installé dans l’enceinte du siège de l’organisation SAD; En plus des survivantes des violences sexuelles et basées sur le genre, le site accueille les femmes en difficultés, les enfants issus du viol et les enfants en difficulté.
Le site est ouvert depuis le mois de mai 2016 et a offert à ce jour l’hospitalité à 1137 personnes dont 326 sirvivantes des violences sexuelles et basées sur le genre, venues de Bitale, Kalonge, nyamirhera, kavumu, isopo, kigulube, shabunda, etc…. le site est constitué de deux grandes tentes que le PAM (programme alimentaire mondial) avait mises à la disposition de SAD, d’une capacité de 25 personnes chacune. A l’arrivé, SAD met à la disposition de chacune un petit matelas et une couverture et un kit d’hygiène intime. L’écoute : les survivantes sont réécoutées par l’équipe des assistantes psycho-social et par le psycho clinicien.
1. L’écoute : permet de recadrer la personne dans les circonstances et permet déjà de poser le diagnostic psychique et détermine les besoins en assistance par le psychologue ou le psychiatre. Cette phase permet aussi de trier les cas nécessitant des soins médicaux urgents, et les oriente directement vers le département Santé pour une prise en charge adéquate
2. Le logement : les survivantes qui arrivent sur le site sont logées dans les tentes et les femmes qui portent des enfants sont logées dans l’annexe du bâtiment servant du siège de l’organisation. Une équipe veille sur les conditions d’hygiène et sur la logistique du site.
3. La restauration : le nutritionniste organise la restauration des personnes hébergées sur le site. Trois repas leurs sont offerts chaque jour. Un déjeuner le matin à base de la bouillie, un repas à midi et un repas le soir. Le but est la récupération nutritionnelle de ceux qui arrivent en état de malnutrition.
4. Tri des cas : les survivantes qui arrivent sur le site sont accueillies et confiées directement à une équipe médicale pour une évaluation d’urgence permettant de déterminer les personnes ayant besoin des soins médicaux et chirurgicaux urgemment mais aussi celles ayant besoin d’être mises sur un traitement préventif (PEP). Les personnes ayant besoins des soins en urgence sont transoportées par l’équipe Médicale vers l’hôpital partenaire, le centre Hospitalier saint Vincent où l’équipe médico-chirurgicale de SAD prendra en charge en collaboration avec l’équipe médical du centre
5. Les activités psycho-cliniques : sur le site, l’équipe psycho clinique procède à la thérapie individuelle et de groupe en utilisant divers techniques spécialisées qui font intervenir les assistantes sociales, le psychoclinicien et le psychiatre.
6. Activités d’autonomisation : pendant le séjour dans le site d’accueil, les survivantes apprennent certains métiers qui leur permettront une fois retournées chez elles de devenir autonomes financièrement et d’avoir une estime de soi. Ces activités sont organisées par l’équipe de réinsertion sociale en collaboration avec le département de développement intégral. Plusieurs métiers sont proposés notamment : le tissage, la coupe et couture, l’agro-pastorale, la saponification, la photographie, etc…