Prise en charge psycho-sociale

La prise en charge psycho-clinique et sociale est organisée à deux niveaux : le premier niveau c’est au niveau des villages mêmes d’où proviennent les victimes. SAD a installé des centres d’écoute où nos assistantes sociales accueillent et écoutent les survivantes des violences avant de les classer par catégories et les orienter vers le site d’accueil et de prise en charge installé à Bukavu.

Le deuxième niveau se situe au niveau du centre d’accueil où de nouveau, les assistantes sociales procèdent à une écoute plus élaborée et orienter les survivantes soit vers les soins médicaux en urgence selon le cas soit vers le psychoclinicien pour le diagnostic et la thérapie appropriée. 

Dans la plupart de cas, la survivante est amenée d’abord suivre les soins médicaux et chirurgicaux avant de procéder à la prise en charge psycho-clinique. Après les soins médicaux, elle est confiée à l’équipe psycho-sociale pour les soins psychiques.  La survivante passe ainsi entre les mains des assistantes sociales qui l’orienteront vers le psychoclinicien et si besoin vers le psychiatre. L’équipe va procéder par des consultations individuelles couplées au counseling individuel. Puis suivra le counseling de groupe. Pendant le séjour dans le site d’accueil sont organisés des focus groupe. Avant le retour de la survivante, sont organisées des thérapies familiales et une médiation familiale. D’autres techniques sont utilisées dans la prise en charge psycho clinique notamment l’ergothérapie par musicothérapie, vidéo-thérapie et la socialisation à travers des jeux, des activités communautaires telles sarclage, tissage. Pendant cette période de thérapie commence l’apprentissage des métiers pour une autonomisation. Cela fait partie intégrante du traitement. Sont proposées l’apprentissage de la coupe et couture, le tissage des nattes et paniers, cours de cuisine, tricotage, saponification, apprentissage des techniques agricoles etc….

L’équipe prépare également la réinsertion de la survivante en faisant une médiation familiale et parfois même une médiation communautaire. Une fois réinsérée, la survivante est suivie et accompagnée pendant un minimum de six mois