A l’occasion de la campagne 16 jours d’activisme de l’année 2018 dont le thème était : « les relations saines à l’école, en famille et dans la communauté » ; SAD est en pleine journée familiale avec les couples de la commune de Kadutu avec comme objectif de contribuer aux relations harmonieuses et sereines en famille en prévenant et en jugulant les violences domestiques.
Focus group avec les survivantes des VSBG
La chargée du Genre SAD en focus group avec les survivantes des violences sexuelles et basées sur le genre avant de procéder au counselling individuel des SVSBG de la localité de Mule, groupement de Kalonge dans le territoire de Kalehe.
Prise en charge psycho-clinique et sociale
Femme de 37 ans de classification Agriculteur, consulté un certain 24 aout 2016, de croyance Catholique, tribu Tembo, habitant Bitale.
Elle nous était arrivé pour consulter :
- Douleur abdominale,
- Sursaut,
- Anxiété intense.
Historique
Début en avril 2016, au moment où elle allait transporter les braises en compagnie d’une de ses collègues, elles furent emmener de force dans la forêt par 5 hommes armés de fusils et des couteaux qui leurs disaient : «si vous osé refuser nous vous tuons ». Une fois dans leurs camps, elles ont été sujet du service sexuel à tour de rôle pendants plus de deux mois.
Elles ont été violées alors à plusieurs reprises par un grand nombre de ces milices sans pudeur. Transformées en esclave sexuelle : celui qui a besoin de faire l’amour à n’importe quel moment, venait se servir de ces deux pauvres femmes.
Elle est resté esclave sexuel pendant tous ces deux mois, et assista à des massacres au couteau et au fusils sans appel y compris celle de sa copine avec qui elle a été emmener. Elle n’a retrouvé sa liberté qu’après s’était échappé de justesse, en somma la seule milice en plein action de viol qui la surveillait quand elle allait puiser de l’eau à la rivière.
Observation Psychologique
Ténue : propre et adaptée
Contact : bon
Langage : normale
Attitude : normal
Elle faisait des insomnies, l’anaphrodisie et elle n’avait pas d’appétit.
Elle présentait des tendances à l’isolement, elle se sentait incapable de faire son travail quotidien. Du coté intellect, sa conscience était lucide, le mémoire amnésique partielle. Par rapport à sa perception, la scène de torture qu’elle a eu à vivre la revenait et cela régulièrement.
Affectivité : évitement homme, sursaut, sentiment de stigmatise face à son mari
Conclusion Une dépression masquée
Plan thérapeutique
Ici nous avons procédé par :
- Une Psychothérapie axée sur le traumatisme : counseling individuel, counseling group
- La Psychoéducation : ergothérapie pour bien avant de débuter nos soins, nous avons évalué avec la survivante et son entourage ses difficultés quotidiennes toute en se basant à l’auto-anamnèse et à l’hétéro- anamnèse, en suite nous avons proposé des mises en situation concrète.
Nous avons fait l’étudie de son environnement dans lequel ses difficultés s’exprimaient tout de suite nous avons mis en place certains aménagements matériel (houe, machette, semences, tris-dent, un petit terrain) spécifique pour son travail et proposa des exercices de réadaptation adaptés. Comme techniques nous lui avons fait subir comme des actes de rééducation et de réadaptation des gestes, techniques manuelles : à faire la couture, la vaisselle, la lessive, la cuisine, et chanter ainsi que autres jeux.
- Thérapie cognitivo-comportementale pour une bonne réinsertion environnementale.
- Une Psychoéducation adressé à sa famille : la médiation familiale pour une bonne réinsertion
En fin nous avons achevé avec un réinsertion socio-économique, pour un bon élan et assurance d’une guérison efficace sans rechute.
Histoire d’une survivante prise en charge par SAD
Il s’agit d’une jeune fille orpheline de 19 ans, tous ses parents ont été torturés à mort une certaine nuit pendant que la moitié des ménages de son village a été visitée par un troupe rebelle dit Nterahamwe. Elle fut alors enlevée dans la brousse par ses bourreaux auteurs d’assassinat de ses parents. Pendant cinq mois d’esclavage sexuel, elle était alors la proie d’une multitude d’impudiques hommes et tomba enceinte. Pendant tous ces temps de captivité, sa famille avait déjà perdu espoir de la retrouver un jour.
Une nuit, pendant que ces Nterahamwe allaient à leurs régulier sale besogne et massacre, elle eût alors la chance de prendre la poudre d’escampette et se retrouvant dans les mains de cinq femmes qui se rendaient à la source pour puiser. Malade comme au point de succomber de ses blessures, elles vont l’emmener dans un centre de santé le plus proche de la place où elle subira les touts premiers soins d’urgence. Après qu’elle ait mis au monde sa petite fille qui compte déjà une année et 6 mois. A voir que ses bourreaux l’avaient déjà maîtrisé, un jour pendant qu’elle était à l’école, ils surgissaient à son école et la kidnappant encore une fois.
Et cette fois-là ils décidèrent de semer en elle la peur de ne plus songer d’évader et la brûla la main au sachet. Par manque des soins appropriée, elle va voir sa main entrain de pourrir petit feu tout en subissant l’esclavage sexuel à tour de rôle. Ses bourreaux l’abandonnèrent alors quand ils avaient trouvé que sa main dégageait une nauséabonde odeur. Avec une douleur profonde et intense, elle nous arriva par le biais de nos moniteurs dans sa localité de Mule pour des soins appropriés.
Echographe de la paix
Dans les campagnes congolaises certaines personnes ont déjà entendu parler de l’échographie, d’autres jamais mais presque toutes ne l’ont jamais vu. SAD a décidé d’aller voir les femmes des villages de Kasika, Kalambi, Mwenga, Mungombe, Kamituga et Kibe pour des consultations gynécologiques et échographiques. En cinq jours nous avons consulté gratuitement 427 femmes. Cela a été possible grâce à l’appareil d’échographie apporté par Dr Daniele de con vista sul mondo.
Nous avons ainsi diagnostiqué 139 cas opérables qui étaient considérés par les villageois comme des cas de sorcellerie et qui étaient à l’origine des querelles dans les communautés. Nous avons ainsi participé avec notre échographie à la résolution des plusieurs conflits qui déchiraient des villages entiers ayant parfois amené des villages à se disloquer et se disperser.
Consultation
Les consultations se sont faites pendant deux jours sur Bigombe, Mungombe, Kitutu et Kamituga. De nombreuses femmes se sont fait consulter soit une moyenne de 120 femmes par jour. Les consultations commençaient à 6 heures du matin pour finir à 23 heures.
En pleine mission
C’est avec beaucoup de tristesse et d’amertume que nous avions quitté les femmes de Mwenga avec impression d’avoir juste suscité l’espoir que nous ne sommes pas capable de faire aboutir à la réalité. Nous avons passé un long moment à discuter avec elles sur les possibilités d’opérer leurs pathologies dans le future mais sans savoir comment y parvenir concrètement.
Fin de la mission
A la fin de notre mission humanitaire, nous sommes rentré avec un sentiment de l’inachevé. Nous avons dépisté le problème, nous sommes la solution pour le problème. Mais comment faire pour faire arriver toutes ses femmes à Bukavu, les loger, les nourrir et les faire retourner dans leurs milieux respectifs après les avoir opérées toutes ? Nous sommes donc rentrés déçu de notre incapacité à satisfaire les attentes de toutes ces femmes.
Site de prise en charge des survivantes des VSBG
Le site d’accueil des survivantes des violences basées sur le genre est installé dans l’enceinte du siège de l’organisation SAD; Le site accueille les femmes en difficultés, les enfants issus du viol et les survivantes des violences basées sur le genre.
Le site est ouvert depuis le mois de mai 2016 et offre l’hospitalité à ce jour à 76 personnes qui y reçoivent assistance médicale, psychosociale et une formation pour les petits métiers.
Conditions de vie
76 personnes venues de Bitale, Kalonge et nyamirhera ont été accueillies dans le site installé par SAD pour les personnes en difficulté.
Il s’agit essentiellement des survivantes de violences basées sur le genre perpétrées par les groupes armées.
Ergothérapie
Il y a dans le site des jeunes filles qui ont subi l’esclavage sexuel et qui sont tombées en ceinte et ont avec elles des enfants issus du viol. D’autres ont des enfants dont les pères ont été tués par les groupes armés.
80% d’entre elles sont malnutris et en mauvaise santé.
Prise en charge médicale
Les soins médicaux et chirurgicaux ont été donnés à ces femmes.
Les femmes gardées en esclavage sexuel sont rentrées avec des traumatismes et mutilations génitales graves ayant nécessité une chirurgie plastique périnéale ou vulvaire. 6 femmes ont été opérées pour fistules vésico-vaginale et 2 pour déchirure périnéale grave par objets tranchants utilisés par les violeurs.
Les conditions difficiles dans lesquelles ces femmes ont accouché ont favorisé la survenue des fistules vésico-vaginales et de prolapsus.
DIFFICULTES RENCONTREES
- SAD ne dispose d’aucun appui extérieur ni donateur pour l’aider dans cette mission humanitaire difficile,
- Les besoins sont énormes, les personnes pour aider disponibles mais les moyens manquent cruellement,
- Les conditions d’hébergement sur le site sont inconfortables: besoin en matelas, couvertures, articles ménagers essentiels, etc…
- La nourriture insuffisante, eau insuffisante,…
- Pas d’appui pour les soins médicaux.